Samir avait 24 ans et pas envie de mourir…encore moins seul en prison.
Selon les premiers résultats des expertises (rapportés à la presse par une source judiciaire), il a pris une forte dose de médicaments.
Nous voulons savoir pourquoi il les a pris et comment il a pu se procurer ces plaquettes de médicaments. Pour cela, nous voulons savoir, en détail et en toute transparence, ce qui s’est exactement passé durant les heures et les jours qui ont précédé le drame.
Le 13 janvier, une source judiciaire a déclaré à la presse, alors que l’enquête était encore loin d’être finie, qu’il s’agissait « a priori d'un suicide » (AFP).
Or, la thèse du suicide permettrait de ne pas se demander pourquoi Samir a pris les cachets.
Cela permettrait de simplifier à l’extrême et d’affirmer qu’il ne supportait pas l’incarcération, qu’il était dépressif : ce que sa famille, ses amis et moi contestons fermement.
Cela permettrait aussi de classer le dossier sans suite.
Mais si on ne se demande pas pourquoi, rien ne changera et la mort de Samir sera vaine. Ce que nous refusons.
En tout état de cause, en attendant les résultats de l’enquête, il est de toutes façons temps de réagir face à cette hécatombe : 18 suicides et morts suspectes comptabilisés depuis le 1er janvier 2009 !